Ce soir, l'attaque sera majeure. Je retourne sur l'île que contient les dernières brides de mon être, mes ultime souvenirs. Quelques mots tournoient autour de moi.
La trame vibre, je le guette. Il arrive sous l'île. Et l'engloutit. Il fait noir, rouge, vert, bleu, mais je ne peux pas le dire. Les mots sont abolis, le temps n'existe plus. Il n'existe que si quelqu'un est la pour le regarder s'écouler. Et je n'existe plus.
Éparpillée.
J'ai... Sommeil et je ne le sais pas. Je vais dormir, sans m'en rendre compte. Sombrer les yeux ouvert. Mais, je suis si fatiguée. Les créatures surgiront du néant. Dans une seconde, un an, un siècle ou... Jamais. Je n'ai plus prise, sur quoi de toute façon ? Sur mon corps, bout de chair inanimé dont j'ai déjà oublié juste qu'à l'existence ? Sur la réalité ? Personne n'y a jamais prise. Les vies passent et s'effacent, éphémères.
Je ne me suis pas endormie, pas réveille. Je ne savais pas ce que voulais dire éternité. Haut ou bas, silence ou bruit. Je ne savais pas. Plus d'idée, plus de mot, plus d'espoir. Un vide lisse plein de creux et de bosse invisible. Pourtant, ce sont elle qui forme le vide.